S’il fallait le faire, j’arrêterais la terre
J’éteindrais la lumière, que tu restes endormi
S’il fallait pour te plaire lever des vents contraires
Dans un désert sans vie, je trouverais la mer
Et s’il fallait le faire, j’arrêterais la pluie
Elle fera demi-tour le reste de nos vies
S’il fallait pour te plaire t’écouter chaque nuit
Quand tu parles d’amour, j’en parlerais aussi
Que tu regardes encore dans le fond de mes yeux
Que tu y vois encore le plus grand des grands feux
Et que ta main se colle sur ma peau, où elle veut
Un jour si tu t’envoles, je suivrais, si je peux
Et s’il fallait le faire, je repousserais l’hiver
A grands coups de printemps et de longs matins clairs
S’il fallait pour te plaire, j’arrêterais le temps
Que tous tes mots d’hier restent à moi maintenant
Que je regarde encore dans le bleu de tes yeux
Que tes deux mains encore se perdent dans mes cheveux
Je ferai tout plus grand et si c’est trop ou peu
J’aurais tort tout le temps, si c’est ça que tu veux
Je veux bien tout donner, si seul’ment tu y crois
Mon cœur veut bien saigner, si seul’ment tu le vois
Jusqu’à n’être plus rien que l’ombre de tes nuits
Jusqu’à n’être plus rien qu’une ombre qui te suit